Mercredi 26 Septembre : Salt Lake City

8h- Après une très bonne nuit passée dans un décor très coquet "à l'américaine" : lit king size super haut avec 3 couches de tissus différents sur la couette, doubles rideaux aux fenêtres, double rideau de douche, télé grand écran, fauteuils et lustre à la française (s'il vous plait Madame ! ça nous change des petits motels de bord de route dans des bleds paumés !), nous avons pris notre premier vrai breakfast américain. Pour Olivier : 2 pancakes énormes avec sirop d'érable, bacon et muffins aux myrtilles, et pour Isa : oeufs retournés sur le plat avec potatoes et tranche de jambon de 1,5 cm (sans exagérer). Miam ! On a mangé pour la journée, là c'est sûr on va économiser sans regret sur le repas de midi.
10h30 - Comme l'hôtel est plein centre nous partons à pied visiter les monuments mormons qui ont tout juste un siècle et demi. Déjà, la ville est assez morte, ou alors, ils se lèvent très tard, en tout cas on traverse les immenses rues sans problème : elles sont désertes. Cette ville donne la sensation d'une belle façade trop propre avec un coeur invisible, finalement très sectaire et arriéré. Plusieurs pâtés de maisons sont en démolition, des vitrines vides, magasins fermés ou abandonnés et nous sommes dans la rue la plus importante ! Bizarre...

Quand nous arrivons au coeur de Temple Square, qui compte plusieurs monuments de l'église des Mormons, nous nous faisons aborder par un "volontaire" âgé qui nous montre ce que nous pouvons visiter en peu de temps. En même temps, il n'y a pas grand chose à voir. L'un des monuments les plus imposants est le Temple : inaccessible pour un non-mormon. Un autre monument le Tabernacle est une coupole de grande taille, dont la déco intérieure est particulièrement confortable et dépouillée. Nous sommes loin de ce que nous pouvions imaginer, nous les petits français issus d'une culture religieuse Moyen-ageuse, avec dorures et reliques.
L'ambiance rend un peu mal à l'aise, surtout quand on sait le recul que nous avons Olivier et moi sur ce genre de "religions"...

Vers 13h, nous quittons Salt Lake City, direction Idaho Falls où nous profitons du calme de la campagne, du web gratuit à l'hôtel et d'un bon steak comme jamais on en a mangé en France à ce prix-là ! Miam !
Demain, nous partons pour le parc du Yellowstone. Nous savons que les moyens de communication à l'intérieur du parc sont limités : ça veut dire pas de connexion pendant 3 jours au moins. La météo annonce un temps mitigé et de la neige pour dimanche... températures minimales : -3°C et les maxi vers 8°C! Héhé, on vous racontera... si on arrive à sauver nos doigts du gel ! Gros bisous à tous et merci pour tous vos messages !

Mardi 25 Septembre : Bryce Canyon

La journée est coupée en deux bons morceaux : le matin dans Bryce Canyon et l'après midi sur la route vers Salt Lake City.

8h30 : le soleil est levé mais encore à l'horizon, c'est le moment idéal pour descendre dans le canyon. On y arrive en voiture par le dessus, contrairement à Zion, où la route passe en bas. C'est le plateau le plus haut de la vallée du Colorado : altitude 2700 mètres. Il fait froid, 2°C mais il n'a pas encore commencé à neiger. Le temps est superbe, comme la veille, il n'y a aucun nuage à l'horizon. Et l'horizon, on ne voit que ça, il est très très loin dans ce pays !

Certaines randonnées durent plus d'une demi-journée et d'autres ne se font qu'à cheval. Nous décidons de prendre le chemin qui dure 3h. A cette heure-ci, les promeneurs sont peu nombreux, il est très agréable de descendre dans le canyon en silence.
Le chemin zigzague entre les "hoodoos" (qui veux dire "cheminées de fées"). On a l'impression d'être dans un château de sable dont le chemin aurait été tracé avec un doigt. La comparaison est assez juste car ces colonnes rouges ne peuvent s'escalader tant la terre est friable.
D'en bas, le point de vue est bien plus impressionnant, le petit chemin serpente dans la forêt au pied des falaises. Le parcours est vite fait, en 1h30 mais comme on s'arrête à chaque tournant et à chaque corniche pour faire une photo, il faut bien compter 3h comme c'est écrit dans le guide du parc !
Là encore, les traces d'un passé géologique mouvementé et les variations de températures extrêmes (200 jours de gel et 100 jours de canicule dans l'année) nous montrent bien que les choses que l'ont pensent stables comme les montagnes sont en fait en mouvement perpétuel, et que les paysages vieillissent eux aussi. Aussi, comme dans tous les parcs nationaux américains, nous ne pouvont ramener aucun cailloux ni branche sous peine d'amende et les panneaux destinés aux visiteurs incitent à la délation en cas de "dégradation" du parc.

13h- Il est temps de prendre la route pour la capitale de l'Utah : Satlt Lake City. Nous décidons de faire un léger détour qui traverse le Grand Staircase Escalante : encore très sauvage, c'est un espace naturel protégé très vaste et inhabité. La route est presque déserte et nous ne traversons que 3 bleds en 250 km.
15h30 - Nous sommes encore sur la route mais le paysage s'est banalisé. Pendant qu'Olivier conduit, j'en profite pour préparer notre arrivée dans le sanctuaire des Mormons. En lisant le Guide du Routard, j'apprends les us et coutumes plus qu'inquiétantes de cette "minorité religieuse" (ont ne dit pas "secte" aux USA). A chaque chapitre, je commence à avoir froid dans le dos : déjà en lisant que les femmes ne sont bonnes qu'à procréer et qu'on estime encore à 60 000 le nombre de polygames (alors que la loi l'interdit), ça donne le ton ! Et j'en passe !
20h- Nous arrivons dans le centre, dans le grand Hôtel Little America après avoir traversé l'agglomération sur des km (au moins 80 km).

Lundi 24 Septembre : Zion

Aujourd'hui, c'est Zion National Park : le paysage tel qu'on peut le voir dans certains épisodes de Bip-bip et le Coyotte, ou alors dans la bande dessinée Yakari (pour ceux qui se souviennent de leur tendre enfance).
Comme nous y arrivons assez tôt, la lumière est magnifique. Le parc n'est pas visitable en voiture (ou du moins qu'en partie). L'essentiel à voir se fait à pied ou en Shuttle : c'est une navette qui traverse le parc et qui dépose les randonneurs aux départs des balades (ça permet de moins polluer le parc avec des centaines de voitures et 4x4 ultra puissants).
La majorité des randos, se finissent par un point de vue imprenable et quasi inaccessible : les chemins sont vertigineux et déconseillés à ceux qui ont peur du vide. Le truc, c'est qu'Olivier a le vertige, mais là, il s'est dépassé, il est passé dans des endroits super escarpés, avec 80 cm de largeur de chemin et le vide sur plusieurs centaines de mètres ! Il faut dire que l'effort est récompensé sitôt arrivé au bout du chemin : des cascades et canyon cachés, le silence des foules qui laisse place aux bruits de la forêt... dont le toc-toc d'un woodpecker contre un Pin Douglas (rappelez-vous Woody Woodpecker) !

Nous sommes parfois tellement seuls sur le chemin, que cela devient inquiétant : nous sommes sur le territoire des serpents et des mountain lions... Bon, ok, j'exagère, de toute façon il faisait trop frais pour les serpents et puis les moutains lions ne sortent chasser que la nuit ! Les falaises abruptes sont suffisamment angoissantes à traverser, pas besoin de rajouter du suspense !
En redescendant de balade, la vallée est remplie de touristes âgés et bien grassouillets qui se gavent de glaces big-size et de coca. Bien entendu ces gens-là se contentent de faire le trajet au fond du canyon en Shuttle. Mais pour bien voir le parc, il faut grimper.

17h- Nous avons fait 1 grosse rando et 2 petites : les points de vue différents nous ont bien nourri (visuellement) mais l'idée de revenir pour faire toute les randos nous harcèle. 1 jour dans Zion, c'est juste ce qu'il faut pour voir le parc, mais bien peu pour profiter de la nature. Nous devons partir car ce soir nous dormons près de Bryce Canyon et c'est encore à 150 km !

Dimanche 23 Septembre : Grand Canyon

C'est notre journée anniversaire de mariage ! Et pour faire les choses comme il faut, nous allons au Grand Canyon !
Depuis Kanab, il se visite par le Nord : c'est la partie la plus élevée en altitude (2400 m). C'est aussi la partie la plus verte. La forêt borde les falaises. C'est impressionnant.
Au moment de rentrer dans le parc, mauvaise nouvelle : la veille, un orage violent a couché quelques arbres sur les routes principales et le ranger nous apprend que nous ne pourrons pas y accéder. Il ne nous reste alors qu'un seul point de vue possible, et pas le meilleur, bien que splendide. Finallement, et heureusement, après manger, les routes ont été dégagées et nous avons pu accéder aux plus belles vues... qui sont aussi les plus ventées ! Il fait 6 à 8°C en haut du canyon ! Merci les gants et vestes coupe-vent !
Cette journée est un peu plus cool, on en profite pour se balader tranquillement au bord des précipices. Pas trop près non plus, car il n'y a pas toujours de rambarde et la chute est fatale. Même d'en haut, le paysage est vertigineux. Quelques points de vue comme le Cape Royal (avec le pont naturel) sont vraiment les plus impressionnants.

Samedi 22 Septembre : Death Valley

Nous nous réveillons avant le lever du soleil pour commencer notre première balade vers 7h30 : les dunes de sables de la Vallée de la Mort. L'air est encore frais, mais les températures montent vite. Comme nous sommes hors saison, il n'y a personne. Nous sommes seuls à marcher, un peu comme dans Gerry. Seuls les gros corbeaux "raven" nous acceuillent, le paysage est magnifique, le ciel dégagé, mais c'est un peu flippant et sordide. Plus loin, la balade suivante c'est le Golden Canyon. Il est très tôt et le soleil pas trop haut, ce qui nous laisse un peu d'ombre et en même temps une belle lumière rasante dans le canyon qui porte bien son nom (golden canyon = canyon doré). Les multiples couleurs des roches, le silence et la solitude (à cette heure ci, il y a peu de monde) rendent cet endroit précieux.
Mais la température monte et nous sentons vers 11h qu'il est temps d'écourter les balades et de regagner la voiture. Le climat est quand même assez hostile, même si les températures restent supportables : 29°C. Le problème dans cette vallée c'est que l'air est extrèment sec et qu'en transpirant, on se déshydrate vite : le nez est irrité, les yeux piquent et la peau des lèvres se craquelle.

Plus loin, nous nous dirigeons vers Badwater, le point le plus bas de la vallée (-86 m). Badwater c'est le nom du point d'eau qui reste au fond du trou : très très salée, cette eau est absolument infecte à boire. Quelques micro-organismes subsistent cependant. Crème solaire et lunettes de soleil sont indispensables pour s'avancer sur cette étendue de sel qui craque sous nos pieds.
Ce qui est étonnant c'est que nous sommes au dessous du niveau de la mer mais le climat est semblable à celui des hauts plateaux des Andes, on a l'impression d'être à 4000 m, mais avec 28°C.

12h- Nous décidons de remonter vers Zabriskie point pour manger notre sandwich. Là, nous croisons un car de touristes français qui arrive de Las Vegas. Vite vite, ils se précipitent sur le point de vue, font 4 photos, font 3 remarques impertinentes du genre "hé ben, c'est ça la Vallée de la Mort !" alors qu'il regardent dans la mauvaise direction ! Mais sur la beauté du point de vue, nous sommes d'accord : les couleurs sont belles et le paysage incomparable.
13h- Il est temps pour nous de quitter la Vallée de la Mort. C'est court mais nous avons vu le principal en espérant pouvoir y revenir et faire d'autres balades. On a quand même eu le temps de bien se salir, sans parler de la voiture : de noire, elle est devenue tachetée marron !
La route pour Kanab est particulièrement longue, il ne faut pas trainer. Sur le chemin, nous passons par le Lost Highway Motel, presque rien n'a bougé... de l'extérieur. Olivier n'a pas voulu pousser le vice jusqu'à rentrer à l'intérieur. Nous traversons le Nevada par le Sud, en passant par la banlieue de Las Vegas puis nous regagnons l'Utah.
16h-Nous traversons rapidement le Parc de Zion, pour regagner Kanab où nous passerons 2 nuits.

Vendredi 21 Septembre : Bodie

La première visite de la journée c'est Bodie : une ville fantôme classée Monument Historique et laissé dans un état de délabrement figé : ils restaurent les ruines des maisons. Ce qui reste de la ville de 10 000 habitants est encore assez vaste. Il reste 1 église, 1 école, la mine d'or, le cimetière, la morgue, des villas, le bureau de poste, la caserne des pompiers ... Tout ne se visite pas : la majorité des intérieurs sont inaccessible au public mais on peut constater par les fenêtres et les trous dans les murs que tout est resté en place. L'ambiance est sordide (surtout la morgue). D'autant plus que nous sommes à 1500 mètres d'altitude et qu'il fait froid. On se rend bien compte que les Lucky Luke, John Wayne et autres Clint Eastwood n'ont pas été inspiré par des légendes ! On pense aussi à Résident Evil, dans cette ville perdue au milieu de nulle part, à des dizaines de miles de toute habitation !

L'après midi est consacré au trajet vers la Death Valley. Le ciel est chargé. Nous entrons dans la vallée vers 16h avec le brouillard et la bruine (comme quoi il pleut aussi dans la Vallée de la Mort !) et arrivons à Stovepipe Wells en fin d'après midi. Le paysage est vraiment très hostile. Seuls les corbeaux nous approchent et croassent... ils attendent qu'on s'égarent dans le désert ou quoi?!
La chambre a une vue sur les dunes de sable au loin et nous sommes tout juste au niveau de la mer. Par hasard, nous retrouvons les 2 françaises croisées dans le Yosemite : elle dorment dans la chambre à côté pour cette nuit.

Demain sera une très longue journée car nous nous leverons le plus tôt possible pour profiter de la vallée et repartir vers Kanab, qui est à 400 km environ...

Jeudi 20 Septembre : Yosemite

Journée Yosemite
Entrée matinale dans le parc : il est 9h et il fait à peine 5°C dans le parc. La première balade dans une forêt de séquoias est sous la neige : les flocons tombent dans le silence de la forêt.
Il est si tôt que nous sommes peu de promeneurs et les écureuils gris s'approchent très près de nous. Dans le calme, nous approchons des arbres dont l'âgese compte en centaine et en millier d'années. Le plus agé de la forêt à 2700 ans et celui devant lequel je suis photographiée à la particularité d'être creusé, son âge doit avoisiner les 2000 ans. Malgré le panneau d'avertissement à l'entrée, nous ne croisons pas de pumas... pourtant nous sommes sur leur territoire. On croise 2 françaises qui ont dormi au campground (terrain de camping au coeur du parc) : elles avaient "dormi" avec les chaussures de rando et la peur de se faire réveiller par un ours !
A cause de la neige, le plus haut point de vue du parc n'est plus accessible en voiture, la route est fermée. Quel dommage ! mais bon, on ne peut pas tout avoir à la fois. Cette année le froid est arrivé plus tôt.
Et il fait très froid, mais en redescendant dans la vallée, les températures remontent et on atteint les maximales de 18°C au soleil. Le temps d'observer à la jumelles les quelques grimpeurs sur la célèbre paroi El Capitan (c'est la photo à côté), qui est la plus haute paroi d'un seul bloc au monde : 900 mètres de dénivelé ! Autant dire que ça donne le vertige, même d'en bas !
Plus loin, nous remontons au dessus de vallée, entre 2000 et 2700 mètres d'altitude, les températures redescendent très bas : la neige est toujours là. Nous ne pensions pas la rencontrer si tôt.
Vers 17h, nous arrivons à Lee Vining au bord de Mono Lake. C'est une toute petite bourgade, où il n'y a rien : pas d'industrie ni de cultures : on se demande de quoi vivent les gens. Certainement du tourisme... mais à part le lac et son écosystème en danger, il n'y a rien à voir. L'un des seuls restaurants de la ville, le Bar-B-Q nous sert une assiette énorme avec un burger énorme. Super bon, mais super gras. On se console en se disant que nous l'avons bien mérité vu le froid et les balades qui nous ont vidés de nos calories !

Mercredi 19 Septembre : Inverness

Après une bonne nuit, nous partons ce matin en direction du phare de Point Reyes où a été tourné Fog, le film de John Carpenter. La route est assez longue, au milieu de la lande. Rien ne pousse exepté quelques plantes grasses : bizarrement, nous sommes au bord du Pacifique mais il pleut très très peu ici, sur la pointe. Par contre le vent froid du nord est très violent, la forme des pins en témoigne. Un signal sonore lugubre envoyé par le phare prévient du Fog (brouillard) quotidien de avril à Novembre. En effet, la ligne d'horizon est invisible, perdue dans la brume.
11h - Nous partons en direction de Oakhurst : il nous reste 6h de route. Il faut traverser Oakland, et se diriger au sud, en passant par Mariposa, au milieu de forêts de pins.
17h - Arrivée à l'hôtel Best Western de Oakhurst. La chambre est une sorte de petit appart avec toutes les commodités : micro-ondes, frigo, cafetière, table de repassage, sèche-cheveux. Demain, journée Yosemite. Je ne sais pas si nous pourrons nous connecter à Internet avec 2 ou 3 jours. Tout se passe bien. Gros bisous à tous !

Mardi 18 Septembre : San Francisco

Debouts à 6h30 sans avoir mis de réveil, l'idée de marcher dans les rues de San Francisco nous tire du lit sans problème ! Premier petit déj' à l'américaine copieux, avec des muffins aux myrtilles... Nous grimpons les rues de la ville (car c'est bien « grimper » dont il s'agit là) puis nous redescendons vers le Financial Center. San Francisco est une ville très agréable, il fait chaud au soleil, frais à l'ombre, la circulation piétone y est facilité.

12h – Après avoir récupéré nos bagages, il est temps de louer la voiture. C'est une grosse Chevrolet Impala noire qui va nous accompagner pendant ce périple... et ça commence bien car jamais on n'a conduit de voiture automatique ! Après 2 ou 3 mauvais réflexe, quelques freinages brutaux, le voyage se passe bien jusqu'au Golden Gate Bridge. Des panneaux d'information nous apprennent la profondeur de la baie : le pilone central est ancré plusieurs une vingtaine de mètres en dessous, avant la faille qui est très profonde. Une petite ballade à pied sur le pont avec vue sur la ville et la prison d'Alcatraz est inévitable. Pour se rendre à Inverness, notre prochaine étape, nous devons le traverser en voiture. C'est rapide 2km , clic-clic, c'est dans la boite, on profite du toit ouvrant de la voiture et on aborde les petites routes sinueuses de la côte pacifique. Virages serrés, falaises escarpées, le faux pas est fatal.

Mais sans problème, après 2 petites heures de route, nous arrivons à Inverness, au Golden Hinde Hotel, la chambre est au bord de l'eau, comme un petit motel, mais avec un meilleur confort. C'est Tomales Bay, nous sommes en plein dans la faille de San Andreas. Et le petit restaurant Barnaby's nous sert un bon steak, légumes vapeur, oignon frit et du vin californien.

Lundi 17 Septembre : San Francisco

7h45 – Lever et petit déj' copieux. Nous avons bien dormi et sommes prêts pour vivre notre plus longue journée (car elle va durer plus de 24 h !)

8h45 – Nous arrivons au cœur du Terminal E, après avoir traversé quantité de couloirs et tapis roulants (pas volants). Les temps d'attente aux enregistrements des bagages, passeports et des douanes sont longs mais très fluides. Nous pénétrons à peu près sans soucis dans la zone d'embarquement. Les espaces d'attente sont immenses et très lumineux. Les immenses baies vitrées nous permettent de voir « notre avion » : un Boeing 747. Nous nous installons rapidement à bord... et près d'un hublot : quelle chance ! D'autant plus que le commandant de bord nous annonce notre parcours : nous survolerons l'Angleterre, l'Ecosse, l'islande, le Groenland et le Canada avant d'entrer sur le territoire améicain par le Nord, par Seattle.

10h40 – Nous décollons enfin, aprsè avoir atteint une vitesse au sol de 280km/h. Et là, tout va très vite, en moins de 5 minutes, noues sommes à 15 km de Paris, traversant nuages et strates polluées à la vitesse de 400, 500, 600 km/h ! La température baisse considérablement, proportionnellement à l'altitude qui augmente.

15h – Nous survollons les terres glacées. Dans l'ensemble, le paysage est monotone : stratus, cumulo nimbus et radius (héhé) s'agglomèrent, se superposent et forment un écran "crème chantilly" qui masque la vue des territoires. MAIS entre 2 éclaircies, nous apercevons les étendues et montagne blanches de l'Arctique. Le spectacle est court mais très apprécié. Les écrans ne nous informent plus de notre altitude et des températures, mais les cristaux de glaces formés sur le hublot nous en disent long... Nous devons être à plus de 10 000 mètres d'altitude et notre vitesse doit avoisiner les 850 km/h.

19h de notre journée française... nous réglons nos montres et remontons le temps : il est 11h du matin sur la côte Ouest. Nous sommes au dessus de Seattle, à 11 000 mètres d'altitude, la température extérieure est de -53°C. Nous ne sommes plus qu'à 1 heure de vol de San Francisco, où il fait 19°C. Le temps est bien dégagé : nous pouvons apercevoir du hublot, le fameux Golden Gate Bridge.

12h45 – Aterrissage parfait, passage aux douanes américaines sans encombres. Enregistrement de nos empreintes digitales et pupilles dans les fichiers américains. Big brother knows you... De l'aéroport, aller « downtown »(centre ville) est presque un jeu d'enfant, il suffit de prendre le BART (le RER c'est presque plus compliqué). C'est donc avec facilité que nous nous retrouvons en plein centre ville, à 2 pas de l'hôtel. Impossible de se perdre ici : à peine sortis du BART qu'un policeman nous demande où nous allons et nous montre le chemin. L'hôtel est correct, comme sur les photos, pas de surprises. Vite vite, il ne nous reste que quelques heures à passer dans cette ville, il y a beaucoup de choses à voir, et nous sommes extrèmement fatigués : notre horloge biologique indique 2h du matin... et il n'est que 14h ici ! Un coca, et ça repart... un petit tour de ville à pied, puis nous rejoignons en bus vers 20h le quartier où Laurence nous a donné rendez-vous : le quartier de Golden Gate Parc, au Sud de l'Université. Les rues que nous traversons en bus sont typiques et les maisons, toutes différentes sont vraiment charmantes. C'est exactement comme on pouvait l'imaginer... à part quelques détails. A San Francisco, beaucoup de gens vivent dans la rue, c'est assez impressionnant.

21h – Laurence nous emmène manger dans un sushi restaurant et nous briefe rapidement sur la façon de vivre, quelques règles à adopter au volant, des petits trucs pour calculer le pourboire à donner en plus de la note (15 % environ). Puis elle nous ramène en voiture à l'hôtel en passant par les quartiers chauds, la mairie de San Francisco, le théatre et le quartier français.

Après une journée qui aura duré 26h d'éveil, dodo !

Dimanche 16 Septembre : le départ

La nuit à été courte : les derniers préparatifs et les ultimes réservations nous ont distraits jusqu'à 2 heures du matin.Mais bizarrement, nous n'étions pas si fatigués, ce matin. Surement l'impatience de décoller, de voir Nael et de démarrer notre premières vraies vacances...

13h40 – Décollage de Montpellier pour Paris Roissy.

Le temps est magnifique. Nous survollons toute la vallée du Rhône et malgré une belle mer de nuage sur le massif s pin, nous pensons avoir vu, au loin, le massif su Mont Blanc.

14h50 – Arrivée dans ce bel et immense aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Le temps est presque similaire à celui de Montpellier : grand soleil, 24°C. Nous répérons rapidement la direction à prendre pour le lendemain, et nous rejoignons rapidement l'hôtel grace au CDG-Val.

15h30 – A l'hôtel Ibis, notre chambre est au 6e avec vue sur les pistes d'aterrissage et d e décollage. Le temps d'observer le va et vient continue du trafic aérien parisien, de prendre une douche etc, il est 18h30 lorsqu'Olivier vient nous chercher. Nous passons une très bonne soirée en compagnie de nos amis. Mais nous nous couchons assez tôt vers 23h30, car la journée du lendemain sera plutôt longue...