"Bling-bling, tut-tut, musiques de jeux vidéos des années 80, vague musique d'ascenseur en fond sonore" : voilà comment on peut résumer cette parenthèse abracadabrantesque.
Ce mardi matin commence par une balade générale sur le "strip" : c'est le surnom de l'avenue principale qui héberge tous ces palace-casinos-centre commerciaux-parc d'attractions.
Notre hôtel "The Signature" ne fait pas casino et est un peu à l'écart derrière cette rue (l'avantage principal étant d'avoir le calme et le luxe pour moins cher) mais il est affilié à l'un des plus gros palace : le MGM Grand.
Les deux hôtels communiquent d'abord par de longs couloirs vitrés (avec tapis roulants comme dans les aéroports, pour pas perdre de temps !) puis par un large passage bordé de commerces luxueux et enfin, le casino ! Ici c'est comme chez Ikéa : notre trajectoire est bien étudiée. Où que nous allions, nous passons inévitablement devant des dizaines de machines à sous et tapis de jeu ! Difficile d'en trouver la sortie, même avec un plan... car elles sont bien dissimulées derrière des escaliers ou des machines à sous (encore elles !). La climatisation et les lumières tamisées nous donnent la sensation d'être en soirée, mais il n'est que 10h du matin ! Enfin, nous arrivons dans la rue : nous sentons enfin le soleil et la chaleur du Nevada. Effectivement, c'est intenable : la rue est perpétuellement en travaux, des hôtels, façades, trottoirs s'y détruisent et s'y construisent sans arrêt, des touristes venus du monde entier se photographient devant le moindre monument reconstitué (même moche parfois !). Cette avenue n'est qu'un décor de carton-pâte essayant d'imiter le vieux continent avec toujours la folie des grandeurs au détriment du bon goût : à Las Vegas, tout est permis.
Devant le palace "Paris", on peut croiser une partie de la façade de l'Opéra Garnier, la Tour Eiffel et l'Arc de Triomphe à l'échelle un tiers, des fontaines de Versailles et des petits bistrots. Plus loin, le "Venetian" est une reproduction de Venise avec son pont Rialto, ses façades colorées et les gondoles (que les touristes américains prennent d'assaut le temps d'une photo !). En face, le "Bellagio", dans une architecture moins tape-à-l'œil et un univers très italien nous rappelle les scènes fabuleuses d'Ocean's Eleven. Le MGM Grand, dont le symbole est un gigantesque lion doré à l'entrée, attire les touristes avec sa cage aux lions. Nous avons donc vus les deux lionceaux âgés d'un an jouer dans une grande cage en verre avec cascade et faux rocher.
A l'intérieur de ces palaces, moquettes épaisses, marbres ou sols en pierres lisses et brillants (et très glissants aussi !), lustres gigantesques, tableaux modernes, plafonds en verre coloré, fontaines, colonnes et statues... le "Martinez" à Cannes peut aller se rhabiller ! Chaque palace a son casino, les personnes âgées se trainent sur leurs fauteuils roulants jusqu'aux machines à sous et jouent frénétiquement toute leur petite monnaie pendant des heures. Il est permis de fumer dans le casino : tout est fait pour garder le client. Les serveuses aux mini-jupes très très raccourcies se dandinent des tables de jeux aux roulettes, servant gratuitement chaque joueur (pour qu'il n'ait pas à se lever et abandonne sa place au jeu pour boire un coup : la machine à sous rapporte plus que le bar évidemment). Tous les vices sont là, réunis dans une seule ville : derrière ces murs, on mélange à souhait les drogues, le jeu, la prostitution, la corruption : tout n'est qu'une question de dosage. Tout est fait pour consommer : que ce soit en spectacles, en expositions ou musées, en vêtements, bijoux ou restos, voitures de luxe, casino ou parc d'attraction. Nous-même n'avons pas joué un seul cent, mais Isa n'a pas résisté aux boutiques des centres commerciaux !
Le lendemain matin, mercredi, est réservé à un dernier tour dans Las Vegas : l'après-midi, nous devons nous rendre à notre prochaine étape, Los Angeles.
Nous traversons les palaces que n'avions pas vu la veille : le "Tropicana", "l'Excalibur" avec son château merveilleux de dessin animé, le "New-York" avec sa Statue de la Liberté, ses buildings, le pont de Brooklyn et le "Luxor" avec sa pyramide de 100 mètres de haut et la reproduction du Sphinx. Là encore, comme la veille nous croisons plus que jamais des machines à sous par centaines, des kilomètres carrés de moquette et de faux pavés.
Vers 14h, on reprend la route direction le palais des autoroutes qui se croisent à l'infini : Los Angeles (on a même croisé cette expression sur un livre de rando : "ces canyons sont aussi complexes que le réseau d'autoroutes de L.A." !)
Merci pour tous vos messages, on vous fait de gros bisous à tous !
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